JO Paris 2024 : Riner, Marchand, le BMX français... nos 12 moments à jamais pour l'éternité (2024)

Teddy Riner, un tirage au sort hollywoodien

Moment suspendu à l'Arena Champ de Mars. Tout le monde – judokas et public – le nez en l'air, à scruter une roulette qui fait défiler les différentes catégories de poids de cette finale par équipes. Imaginez, alors, que cetteroulette s'arrête sur les +90kg masculins, là où évolueTeddy Riner. Non, arrêtez, ce serait trop beau et/ou gros. Et puis si, «comme dans un film» dixit de nombreux acteurs de cette finale, le hasard nous offrait la conclusion idéale. Jamais toute une salle n'aura autant explosé de joie qu'à ce moment-là, gravé dans le marbre. Titré pour la troisième fois la veille en individuel, le Guadeloupéen avait l'or de ses partenaires entre les mains. Et après six minutes d'un terrible suspense, le Japonais Tatsuru Saito tombait à la renverse. Le bonheur de Riner, la folle sarabande des Bleus, le public en transe, les larmes du Nippon… Tout était réuni pour un moment unique. (Cédric Callier)

Riner, Marchand, Wemby, LeBron... La magie des Jeux, tout simplement

Plus qu’un moment, je retiens une ambiance, une atmosphère et surtout un panel de stars qui ont enthousiasmé Paris et la France. La liste serait longue, mais je veux mettre en avant ceux que j’ai eus la chance de voir à l’œuvre. Antoine Dupont qui resplendit à chaque ballon touché en finale du rugby à 7, Léon Marchand qui met le feu à la Défense Arena sur chaque coulée, Teddy Riner légendaire et au rendez-vous, sans oublier Victor Wembanyama monstrueux en finale face aux «Avengers» américains et un LeBron James impressionnant de charisme, et de muscles, à Bercy. On m’avait vanté la fameuse «magie des Jeux». J’attendais de voir. Juger sur pièce. Entre les sites iconiques, le brassage des cultures, le privilège de pouvoir aller d’un stade à l’autre et de croiser des gens qui font rêver, l’expérience s’avère inoubliable. Le réveil s’annonce difficile. La nostalgie est déjà là. Les souvenirs seront éternels. (Baptiste Desprez)

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La coulée fantastique de Léon Marchand dans la finale du 200 m papillon

Mercredi 31 juillet. Après 150 m passés dans le sillage du Hongrois Kristof Milak (recordman du monde), Léon Marchand se lance à corps perdu dans le sprint de tous les frissonsen finale du 200 m papillon. La coulée (sa marque de fabrique) est spectaculaire. Profonde, éclair, elle propulse le Toulousain. Le Hongrois sent vite une présence, une menace.Une œillade suffit à lui confirmer ce qu'il a senti. Le diabolique Français se rapproche. À toute vitesse. Le reste est éblouissant. Marchand avale Milak. La légende lui tend les bras. Il décroche avec éclat la deuxième deses quatre médailles d'or. (Jean-Julien Ezvan)

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Dupont, la merveille du 7

Un colosse de ce sport. Attendu au tournant après avoir décidé de tenter l’aventure olympique à 7, Antoine Dupont a mis tout le monde d’accord. Impressionnant d’explosivité, de vista et de détermination,le demi de mêlée du Stade Toulousain a illuminé le tournoi olympique de rugby à 7. Éclipsant les magiciens fidjiens en finale avec deux essais et une passe décisive en une seule mi-temps de 7 minutes. Impressionnant de bout en bout. Le Stade de France pouvait exploser devant l’exploit de la France à 7, seulement deuxième nation à décrocher l’or olympique. Mission accomplie pour Dupont qui a fait franchir un cap à son équipe, qui l’a décomplexée face aux meilleurs. «Je vais sagement retourner au rugby à XV», a-t-il confié. Pour de nouveaux exploits. Insatiable. (Arnaud Coudry)

Quand Horacek fait chavirer 27.000 cœurs

Il reste 14 secondes à jouer dans cette demi-finale du tournoi féminin de handball, haletante, stressante,entre la France et la Suède. Les Scandinaves, en milieu de seconde période, ont eu jusqu'à quatre buts d'avance. Un retard que les Bleues grignotent doucement. Mais le temps file. Toujours un but de retard et les filles de Krumbholz essaient, en vain de trouver la faille. AlorsTamara Horacek prend ses responsabilités. Elle voit un minuscule intervalle, s'élève entre deux Suédoises et égalise. Une délivrance ponctuée par un vacarme indescriptible. 27 000 cris de joie, de rage, qui font trembler le stade Pierre-Mauroy sur ses immenses vérins d'acier. «On a bousculé les cœurs», remerciera la buteuse décisive. La prolongation ne sera qu'une formalité.Pour une nouvelle finale olympique, après Rio et Tokyo, pour les valeureuses et attachantes handballeuses tricolores. (David Reyrat)

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Quand Nadal dit peut-être adieu à Roland-Garros

C'était un jour peu ordinaire Porte d'Auteuil lundi 29 juillet avec ce choc entre deux champions aux 46 sacres en Grand Chelem (24 pour Novak Djokovic contre 22 pour Rafael Nadal). Et pour les nombreux journalistes du monde entier présents, il fallait anticiper. L'imposante tribune de presse (300 places) affichait archi-complet. Alors que, pour un Roland-Garros habituel, elle fait le plein seulement pour les finales hommes et femmes. Les bénévoles et les membres de l'organisation commençaient à refuser des places, une heure avant le choc. La colère montait en coulisses. Le public jubilait d'assister à un moment d'histoire du tennis. Qu'importe si ce 60^e affrontement n'a pas tenu toutes ses promesses.Djokovic étant beaucoup trop fort pour un Nadal diminué. L'essentiel était ailleurs avec le sentiment d'avoir peut-être assisté au dernier match en simple du roi de Roland-Garros. (Romain Schneider)

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Le sprint du fauve Florent Manaudou

Bien sûr il y a Léon Marchand et ses quatre médailles d’or. Inatteignable. Mais Florent Manaudou a signé une performance vertigineuse en remportant à 33 ans saquatrième médaille olympique(bronze) sur 50 m, 12 ans après l’or à Londres, huit après l’argent à Rio et trois après le même métal à Tokyo. Une troisième place acquise à l’issue de 21’’56 sauvages dans une piscine bouillonnante, d’un sprint étourdissant dans une Paris La Défense Arena rugissant de plaisir pour le Villeurbannais à la beauté sculpturale. Ce qu’a fait le petit frère de Laure sur 12 ans est phénoménal, surtout après avoir marqué une pause de trois ans en se lançant dans une carrière de handballeur. (Gilles Festor)

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Wembanyama prend date, la planète basket peut trembler

Une performance «Zidanesque». Inégal depuis le début du tournoi de basket 5x5 masculin, époustouflant en défense mais parfois maladroit, discret voire passif en attaque, Victor Wembanyama avait gardé le meilleur pour la fin. Le prodige de 20 ans s’est fendu de 26 points lors de la finale contre Team USA.Pas suffisant pour renverser les Avengers (87-98), même si les Bleus, cahin-caha en phase de poules, à Lille, ettransfigurés à partir des quarts de finale, à Paris, ont poussé les Américains dans leurs retranchements, revenant à -3 dans le «money-time». Avant le coup de chaud de Stephen Curry... Toujours est-il qu’à l’image de Zinédine Zidane, moyen pendant la Coupe du monde 98 avant son doublé en finale, «Wemby» a guidé les Bleus face à Team USA, assumant son statut et prenant date. Première campagne, argent aux JO. «Je suis inquiet pour les adversaires d'ici quelques années, martèle-t-il. En NBA? Partout!». Ça promet. (Christophe Remise)

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Lyles et l’organisation du 100 m, tout pour le show

Il n’est pas évident de remplacer Usain Bolt. C’est un euphémisme, et c’est même de l’ordre de l’impossible. Superstar olympique, le Jamaïcain, triple champion olympique et recordman du monde du 100 m, a longtemps tiré la couverture sur la ligne droite. Maisdepuis sa «der» à Rio,plus rien. L’épreuve reine l’est toujours un peu, mais moins attendue, moins électrique. Alors après le calme sanitaire de Tokyo, les organisateurs avaient mis les petit* plats dans les grands. Un spectacle son et lumière, avec un DJ (Kavinsky) et des bracelets colorés comme dans les concerts de Coldplay, d’abord aux couleurs de la piste puis des drapeaux des sprinteurs, pour faire monter la sauce... un peu trop longtemps, d’ailleurs. Tension maximale dans le stade. Moins pour Noah Lyles, favori annoncé arrivé avec un premier petit sprint et des arabesques pour chauffer le Stade de France.Star annoncée de la piste masculine, l’Américain souhaitait se faire enfin un nom, sortir des sentiers battus d’un sport toujours plus aseptisé. Mission accomplie, avec untitre olympiqueau bout d’un100 m record, avec l’intégralité des finalistes sous les 10 secondes. Electrique, quand même. (Lucas Michel)

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Les Français du BMX, presque main dans la main

Un, deux, et trois. Bleu, blanc, et rouge. Les Français du BMX Racingont réussi un incroyable tripléle 2 août, sur le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Pour créer ce moment d’histoire, il a fallu jouer des coudes en finale, et envoyer le pauvre Australien Izaac Kennedy dans les balustrades. Qu’à cela ne tienne, on ne retient que les vainqueurs, voire les médaillés. Joris Daudet a décroché l’or (31,422 secondes), suivi de près par Sylvain André (31,706) et Romain Mathieu (32,022). Plus que la performance, il y a cetteimage arrêtée de Daudet et André qui,à peine la ligne d’arrivée franchie sur leur bécane, tournent la tête pour voir si Mathieu est bien là pourcompléter le podium.Il l’était. (Sébastien Ferreira)

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Balzer et Apithy-Brunet reines du Grand Palais

Plus d’une trentaine de sites ont accueilli des épreuves lors des JO de Paris, et aucun n’a davantagesuscité l’émerveillement que le Grand Palais, théâtre de l’escrime lors de la première semaine. «L’escrime ne sera plus jamais la même», s’est ébahi l’ancien directeur marketing au CIO Michael Payne. L’écrin situé dans le VIII^e arrondissem*nt parisien a accueilli une finale franco-française en sabre féminin, dans une ambiance survoltée, des drapeaux tricolores s’agitant de partout en tribunes. Sara Balzer et Manon Apithy-Brunet ont fait leur entrée par la grande porte, côte à côte, avant de descendre les majestueuses marches du palais, incapables de réprimer un sourire. (Sébastien Ferreira)

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Un doublé olympique inoubliable des volleyeurs français

Après leur sacre en 2021, aux Jeux olympiques de Tokyo, les Français du volley se mettaient la pression, eux-mêmes, pour tenter de conserver leur titre olympique à la maison. La bande à Ngapeth n’a (presque) jamais douté pourterrasser tout le monde sur leur passage. L’Italie, championne du monde, en demi-finale, ou la Pologne, numéro 1 mondiale, en finale. Que dire de cette balle de match où le naturalisé polonais Wilfredo Leon a tapé son service au-delà du terrain. Tout un stade s’est levé à l’unisson, comme des millions de Français devant leur canapé. Unebande de potes sacrée pour la deuxième fois d’affiléesous les yeux de leur ancien sélectionneur Laurent Tillie, reconverti consultant pour France Télévisions et fournisseur d’émotions. (Pierrick Moniot)

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